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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 14:07

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Pressés, je vous dis, pressés comme des citrons ! Dans le monde de l’entreprise, il faut aller toujours plus vite, plus haut, plus loin, toujours plus, plus, plus…Vous donnez la main, on vous prend le bras. Vous ne voulez pas donner le bras, vous prenez vos jambes à votre cou.

 

Paris-province, même combat pour une fois ! Avec un avantage supplémentaire pour la capitale tout de même : aux grandes villes, les nombreuses offres d’emploi. Quantité ne veut pas dire qualité non plus.

Lorsque nous entrons sur le marché du travail, le manque d’expérience et le fait d’être jeune sont synonymes d’exploitation la plupart du temps. C’est un concept que les patrons connaissent très bien partout en France, malheureusement. Pour une fois, je ne vais pas dire du mal que des franciliens !

Y-aurait-il deux mondes parallèles qui se côtoient ? Celui des patrons et autres petits chefs frustrés et celui du commun des mortels ? Perd-on son côté humain en franchissant certaines barrières ?

 

Des exemples de supérieurs imbuvables, nous en avons tous en tête ; des chefs d’entreprise qui abusent, des directeurs qui tentent de profiter de certaines situations, des rouleaux-compresseurs prêt à vous jouer les plus beaux airs de pipeau pour vous faire avaler des couleuvres.

L’une de mes premières expériences, dans une petite bourgade alsacienne illustre parfaitement ma pensée ; nous étions trois dans un bureau de 10m3, le patron, une employée et moi. J’aurai dû me douter dès le départ de l’arnaque. Il fallait une personne ayant le permis et parlant l’anglais couramment pour ce poste et je n’étais ni titulaire du papier rose, ni bilingue. Alors pourquoi moi ? On prend vite confiance en soi, mais on perd encore plus vite ses illusions…  « Assieds-toi sur mes jambes pour que je te forme », « Tu veux que je te masse ? » ou « tu veux un petit bisou ? ». Je pensais que le droit de cuissage était interdit à notre époque ! Expérience écourtée par sécurité.

 

La suite n’a guère été plus glorieuse ; entre le vieux patron d’une agence intérim attendant une « récompense » pour son aide, la pseudo-bourgeoise hystérique prête à se rouler par terre pour un meuble mal positionné, le directeur s’amusant à vous lancer une ramette de 500 feuilles volantes sur le bureau parce que « c’est drôle », la copie conforme du personnage de Miranda dans « le diable s’habille en Prada », le chef drogué au café se prenant pour Dieu le père expert en dévalorisation humaine, la supérieure nymphomane et soupe au lait, la liste est longue.

 

Heureusement, le pôle emploi est toujours prêt à vous accueillir dans ses chaleureux locaux.

En Ile de France ou ailleurs, il semblerait que les conseillers et hôtes d’accueil aient suivi la même formation : l’école de l’encouragement, du sourire, de la politesse et de la compétence !

Un rendez-vous avec eux, c’est comme d’aller voir une voyante : on sait quel est le problème en arrivant et on mesure l’ampleur des dégâts en sortant ! Même si vous êtes la personne la plus optimiste au monde, tout s’écroule en une minute dès lors que vous posez le pied sur la case « chômage ». Mais je m’emballe et je dis du mal alors que, d’une manière ou d’une autre, Mme Anpe et Mr Assédic nous aident…Oui, ils nous aident à grandir, à nous blinder contre la bêtise des Hommes, à forger notre caractère et à apprendre à être complètement autonome.

 

Pour preuve, je me souviens d’avoir été expédiée chez un de leur prestataire pour faire un point sur la suite à donner à ma carrière. Résultat: je me suis fait traitée de fantôme ( ?!?) en arrivant et renvoyée parce que je n’avais rien à faire dans cet atelier. Ok ! Quant à la suite…..

Mercredi après-midi, 14h02, guichet d’accueil, je pense que mon interlocutrice n’avait pas eu le temps de se brosser les dents et c’est là qu’on voit que l’intérêt de nous marteler « mâcher Freed*** après chaque repas empêche les attaques acides » ! Merci la télé, merci la pub : j’ai l’impression de m’adresser à un ruminant ! « Un bilan de compétence ? Noooooooonnnnnnnnnn !! Il n’y en a pas en région parisienne ». Et la marmotte ?? « En revanche, je vais vous envoyer dans un atelier pour réfléchir sur votre moi profond ! ». Pôle emploi et Freud unis contre le chômage ?! J’opterai plutôt pour Zazie : « zen, soyons zen, du sang froid dans les veines, zen… »

Résultat : je repasserai un autre jour pour la psychothérapie et je me débrouille toute seule !

 

Le monde du travail, c’est Dallas, impitoyable et cruel. JR n’a qu’à bien se tenir.

Le pôle emploi, c’est l’Agence tous risques. Ils sont prêts à tout pour se débarrasser de vous: « J’adore qu’un plan se déroule sans accroc ».

Entre les deux, mon cœur balance.

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