« Détendez-vous. Vous êtes sur une plage de sable fin. Vous écoutez les vagues qui vont et qui viennent. Le soleil caresse votre peau. Il fait doux. Vous vous sentez bien.» !
Stop aux CD de relaxation…Les vacances, il n’y a que ça de vrai.
Oh oui, nous attendons tous ce moment avec la plus grande impatience. Se faire dorer la pilule au soleil pendant quelques jours, être détendus et étendus sur le sable, ne rien faire d’autre que de savourer cet instant.
Alors, au moment du grand départ vers cette vaste étendue d’eau salée, c’est fièrement que nous préparons notre magnifique petit bikini, nos grosses lunettes de star, notre crème indice 50 pour les plus raisonnables (ou 10 fois moins pour les kamikazes !) et notre drap de plage XXL.
Tout est réuni pour profiter comme il se doit de la plage… Alors comme dirait Righeira, groupe des années 80 dont personne n’a retenu le nom, mais dont tout le monde fredonne encore la chanson : « Vamos a la playa » !
Nous idéalisons tous ce moment : cheveux au vent, corps de sirène et bronzage impeccable.
Avec le temps va, tout s’en va…et l’on oublie les petits désagréments du bord de mer d’une année à l’autre.
Première étape : mettre son deux pièces… et là, nous pouvons avoir des surprises !
« Tiens, il a changé de motifs ? Ah non…ce sont mes kilos en trop qui déforment le tissu ! »
Deuxième étape : préparer son sac de plage… et ne pas omettre que même si nous voulons jouer les belles plantes, un chapeau est indispensable et inoubliable! Sinon, le vieux bob Ricard retrouvé au fond d’un tiroir, souvenir d’un grand oncle décédé depuis 30 ans, trônera sur notre front ! C’est vintage, certes, mais pas glamour ! Et pourquoi pas des chaussettes dans les tongs tant qu’on y est !
Troisième étape : trouver de la place sur la plage ! Et lorsque nous n’avons pas le choix, la cohabitation peut s’avérer difficile…
« Non, Jules, ne jette pas du sable sur les affaires de la dame, c’est caca boudin ! »
Quatrième étape : installer son parasol sans qu’il ne s’envole et à la force du poignet. La plage, c’est aussi du sport !
Cinquième étape : goûter enfin aux joies d’être à la mer.
Mais… A bien y regarder, sauf si nous avons la chance de posséder une île déserte avec comme uniques voisins Robinson Crusoé et Vendredi, nous ne sommes pas isolés du monde!
Bien sûr, «il y a le ciel, le soleil et la mer », mais ils ne sont pas les seuls…
Il y a aussi le vieux beau un peu voyeur sur les bords : bien souvent avec la « maman » à côté, les muscles tombant (il n’y a pas que sur les femmes que la loi de la gravité agit !) et les lunettes de soleil qui n’arrivent pas à masquer son regard pervers. Il ne manque plus que le filet de bave qui coule le long des lèvres et la panoplie est complète !
Il y a aussi les joueurs en tout genre : volleyball, football, raquettes, frisbee, etc… La plage appartient à tout le monde et surtout à eux ! Encore plus si ces mêmes joueurs sont adolescents et que des filles les regardent. On crâne beaucoup à cette période-là quand-même !
« Et vas-y que je me jette sur le ballon, et vas-y que je fais des bonds incroyables pour rattraper le frisbee, et vas-y que..oups pardon de vous avoir assommé et ensablé! ».
Et il y a encore et toujours les vraies sirènes de la plage : seins nus et culottes de maillot de bain au milieu des fesses pour un bronzage quasi-intégral.
Quelqu’un peut-il m’expliquer à quoi cela sert d’avoir le bas des reins bronzés ? C’est sexy répondront ceux qui passent plus de temps à regarder ces filles qu’à se baigner pour se rafraîchir les idées (et pas que les idées !)! D’accord, mais si elles attrapent un coup de soleil, comment elles font pour s’asseoir après ? Ah ça, ça échappe à tout le monde !
Comme il faut de tout pour faire un monde, après tout, chacun s’occupe comme il veut, surtout pendant ces vacances…
Pendant que certains font des châteaux de sable, jouent les playboys en rentrant le ventre au risque de tomber en syncope, ou se grillent au soleil du matin au soir pour gagner le concours de Miss et Mister rôtisserie, certains se laissent aller à écouter ce qui se passent autour d’eux… L’air de rien, le nez dans un livre (camouflage idéal), les oreilles trainent ! Ces brèves de comptoir estival sont parfois croustillantes (et véridiques) :
« Entre Carla et Valérie, tu préfères laquelle ? Non, parce que Valérie semble plus coincée quand-même…enfin, en même temps, Carla a couché avec le tout Paris, c’est dire si elle a plus de doigté ! ». Amis de la poésie, bonjour…
La plage, c’est un lieu populaire, qui sent bon la détente, la liberté et le mélange des genres.
Ici, nous nous mettons à nu au sens propre comme au sens figuré. Nous y sommes tous égaux et Laurent Voulzy l’exprime assez bien :
« Le soleil donne
De l'or intelligent
Le soleil donne
La même couleur aux gens
La même couleur aux gens
Gentiment »